Village des Arts de Dakar 2016

Ismaïla Manga est né le 8 août 1957 dans le village Diola de Kamoya. Il est décédé l’année dernière en mars 2015 des suites d’une longue maladie. A l’occasion de la 12ème édition du Dak’art 2016, le directeur artistique Simon Njami l’a choisi parmi les artistes dans l’exposition hommage sur les conseils de Sumesh Sharma qui a été l’un des commissaires invités à la biennale. Manga était diplômé de l’École Nationale des arts (ENA) de Dakar. Après cinq ans d’études, promotion 1982, il a émigré à Montréal, au Canada, où il a vécu pendant 13 ans. Il avait un master en sémiologie de l’Université de Nanterre. Il a exposé également un peu partout à travers le monde : au Maroc, en France, au Ghana, au Nigéria, en Allemagne, en Belgique, et à Dakar. Une exposition solo programmée à l’initiative de la Clark House Initiative Bombay devait lui être consacrée mais n’a pas eu lieu en raison de sa mort prématurée. Il s’était étroitement associé avec le chanteur Tiken Jah Fakoly et partageait avec lui ses préoccupations pour l’Afrique. Dans le cadre de la bourse qui lui a été accordée par le programme « Independant Curators International », Sumesh Sharma a centré ses recherches sur Ismaïla Manga et sur Somnath Mukherjee dans l’essai publié à cette occasion par le Bard College, la MIT Press et la Luma Fondation en 2016.

Galerie Nationale d’Art 2016

Cette exposition rassemble les œuvres de trois artistes sénégalais, Camara Gueye, Kiné Aw, Khalifa Dieng et deux artistes allemandes, Andréa Blumor et Uta Schneider à l’issue d’un workshop organisé en 2014 à Dakar. Un produit intitulé « 5 lignes Bideew », le titre de l’exposition. Il s’agit, de répondre à des lettres entre les 5 artistes sous la forme de dessins, de formes et de lignes.

British Council 2016

World Voice, en Français « la Voix du Monde », est un projet du British Council mis en œuvre dans de nombreux pays du monde qui s’applique à démontrer les bénéfices du chant dans les écoles et à renforcer son apprentissage pour tous les enfants. Pour cette exposition, nous avons souhaité aller plus loin en demandant à des artistes visuels ce que signifiait pour eux cette expression « World Voice » et de l’interpréter à leur manière. Henri Sagna s’est penché sur des messages universels qui pourraient constituer la « Voix du Monde ». Quant à Zeinix, artiste graffeuse mais aussi slameuse, elle désire nous emmener au-delà de la parole orale, et voir comment toute forme d’expression peut devenir une voix, ou peut-être une voie… Les élèves d’une des écoles du projet World Voice au Sénégal rejoindront ces artistes pour faire eux aussi entendre leur voix.

Raw Material Company 2016

Que signifie ce mot d’ordre sous lequel une génération de philosophes, d’anthropologues, de climatologues, de géophysiciens et d’autres universitaires se regroupent-ils ? S’agit-il de renoncer au politique et aux « utopies » qui nous auraient fait « perdre pied » ? Ou au contraire de repenser, avec les possibilités nouvelles de la pensée critique, ce sol, ici et maintenant, que nous n’avons jamais vraiment pris en compte et les puissances d’agir dont il est le foyer ? Le Material Turn*, le tournant du matériel, qui a pris son essor avec la sociologie des sciences dans les années 1980, puis s’est répandu dans le champ des sciences sociales, de l’ethnologie, et de l’histoire de l’art, peut -il tracer pour nous une route inédite pour ce retour sur terre ?

*Le thème de l’intervention de Patricia Falguières est centré sur « le tournant matériel » (Material Turn). Elle propose une initiation à ce changement décisif dans les sciences et la philosophie; leurs méthodes, enjeux et conséquences politiques, leurs implications pour “nous” dans le(s) monde(s) de l’art.

Restitution RAW Académie Session 1 / Cinq dîners

RAW Material Company, 4074 bis Sicap Amitié 2. Durant une session de 8 semaines, dix jeunes praticiens de l’art de cultures différentes, se sont retrouvés autour de cinq repas. Chaque semaine, deux d’entre eux ont mis en scène ces dîners. Restitution de ces rencontres aux réflexions alimentées. Avec la participation de : Dulcie Abrahams Altass, Aïssatou Ndeye Aida Diop, Marinette Jeannerod, Mahammad Fathy Kalfat, Irène Gaouda Lyoum, Philippa Ndisi-Hermann, Madiaw Njaay, Frida Robles Ponce, Narcis Díaz Pujol, Gadi Ramadhani.

Loman Art House 2016

Lauréat du 1er prix de « l’Afrique en question » en 2009 et du Prix de l’Organisation Internationale de la Francophonie à la Biennale de l’Art Contemporain Africain, Dak’Art 2010, Barkinado Bocoum fait partie de cette génération d’artistes qui donnent un nouveau souffle à l’art visuel sénégalais et africain. Entre illustration, maquette, calligraphie arabe et peinture, Kon-T exprime son talent et son art sous toutes ses formes. Passionné de musique, particulièrement de jazz, soul ou rythme & blues, il en fait le centre de sa démarche artistique actuelle. C’est à travers la musicalité, l’ambiance et l’émotion qu’il retranscrit dans chacune de ses toiles, qu’il tente de véhiculer la symbolique et l’importance du jazz en lui offrant un hommage à la hauteur de son statut de mère de toutes les musiques. Boubacar Toure Mandémory né en 1956, est un photographe sénégalais de renommée internationale. Reconnu comme un grand contributeur à la connaissance de la photographie au Sénégal et reconnaissance des photographes sénégalais.

Laboratoire Agit’Arts 2016

La Zone d’Autonomie Temporaire (ZAT) consiste à prendre une partie entière de la ville avec sa configuration et son fonctionnement habituel et de la libérer pour la création artistique. Il s’agira là de montrer comment la vie courante d’une rue peut être considérée comme une œuvre d’art, un souffle de vie et d’action commune. Faire en sorte que la rue elle-même et ses habitants deviennent une œuvre et des créateurs, créateurs de leur quotidien commun et de sa beauté. Redynamiser le mot art, pour le rendre à la vie et ne pas seulement déstabiliser la rue pour l’offrir à l’art dans sa version habituelle. La ZAT a pour objectif de créer une dynamique nouvelle à travers une occupation des magasins, halls d’hôtels et autres commerces présents dans la rue Jules Ferry. Des expositions d’art, performances, projections vidéo seront prévus dans tous ces lieux. Chaque habitant, travailleur et habitué de cet environnement deviendra créateur et contributeur au projet. Pour ce faire le laboratoire Agit’art a regroupé des artistes photographes, peintres, vidéastes, designers et performers du Sénégal, de l’Allemagne et de la France et des habitants de la rue Jules Ferry pour mener à bien ce projet. Une performance le jour du vernissage le 8 décembre à 17h sur tout le long de la rue Jules ferry jusqu’à l’institut français.

* Les ZAT souhaiterait que la rue Jules Ferry soit rebaptisée « Rue Joe Ouakam »

* Les affiches Partcours dans une boutique, hôtel, espace, indiquent la présence d’une exposition.

Kër Thiossane 2016

« Si tu ne sais pas d’où tu viens, le Griot est là pour te le rappeler ». A l’âge de 32 ans, l’artiste Moussa Sarr ressent le besoin de (re)nouer avec ses racines pour mieux comprendre qui il est. Dans le contexte actuel de révolutions, de montée des extrêmes et d’état d’urgence aux changements, affirmer son identité multiculturelle (corse, français, sénégalais et citoyen du monde) résonne en lui comme un acte de résistance. Vidéo-performeur, acteur et sujet principal de ses œuvres, pour sa première exposition personnelle à Dakar, Moussa présentera à Kër Thiossane, un travail ancré dans la dérision, mais aux résonances grinçantes. Les œuvres exposées articuleront des travaux existants et des créations réalisées sur place.

Galerie « Le Manège » 2016

Pour cette 5ème édition du Partcours, la Galerie Le Manège accueille une nouvelle édition de SN Art / Afrikadaa qui sera l’occasion de revenir sur l’histoire et l’évolution de cet événement, le 8 décembre à partir de 19h. La soirée sera clôturée par une restitution des ateliers DJ de la MCU (Maison des Cultures Urbaines de Ouakam). Le public pourra également découvrir son exposition en cours : The Raft of Medusa. Le retour de la vague de l’artiste russo-brésilien Alexis Peskine qu’elle accueille jusqu’au 31 janvier 2017. Dans le cadre du Partcours, l’Institut français soutient également le Laboratoire Agit’Art et présente des projections vidéos le jeudi 8 décembre dans la salle de cinéma de l’Institut français rue Gomis à partir de 16h30 (puis en boucle jusqu’à 18h).

Galerie Kemboury 2016

Mata Nataal, de leurs vrais noms Mathurin Biagui Nataran et Cheikh Ahmadou Bamba Mbow dit Xaadim sont deux jeunes photographes de la banlieue dakaroise qui partagent une passion commune. Très impliqués dans la promotion artistique et à la formation des jeunes en banlieue, ils ont cheminé avec le collectif « Sunu Nataal » qui a exposé en marge de la grande exposition de Angèle Etoundi Essamba cette année à Dakar. Mathurin porte le sobriquet de Mata Nataal qui signifie « ce qui vaut d’être photographié » en Wolof. Ces deux photographes pourraient partager ce même nom d’auteur. L’exposition J’ai vu réunit leurs clichés qui mettent en situation des visages ou plutôt des regards essentiellement d’enfants. Une invitation à un partage d’univers où candeur se mêle avec vitalité, où le noir et le blanc donnent toute leur valeur à la couleur… Oui, j’ai vu un monde fascinant avec un enfant galactique, un autre, dans son bain, en pleine transmutation féline !