Par des voies différentes voici la rencontre de deux sensibilités : le stylisme de Sam Attye, la peinture de Manel Ndoye.
« KOKO c’est la femme et c’est l’homme de tous les jours, de toutes les soirées, de toutes les nuits ou de chaque matin. L’univers KOKO, c’est une femme de style et un homme moderne. C’est un vestiaire sophistiqué mais confortable, distingué mais facile, identitaire et contemporain. C’est une nouvelle manière de s’habiller. C’est une nouvelle Afrique, une nouvelle histoire. C’est ici, c’est à Dakar, et c’est pour tout le monde. »
Né en 1986, Manel Ndoye entre à l’école des Beaux-Arts de Dakar en 2006 et cherche son propre style dans l’univers du Figuro-Abstro en donnant à voir sa propre réalité du visible. Sorti major de sa promotion en 2010 il enchaîne les expositions. Il est lauréat en Iran du 16e festival international d’art visuel pour les jeunes artistes en 2009 et la Fondation Blachère pour la biennale de Dak’Art en 2012. Dans cette exposition, Manel présente une collection qui explore la richesse chromatique du textile et de son design.
Année : 2020
Galerie Kemboury 2020 – florilège
Le florilège signifie littéralement « qui choisit des fleurs ». Le monde a été traversé par une crise sanitaire qui l’a littéralement paralysé pendant trois mois. Il fait encore des efforts pour bouger sur des sillons incertains. Ces moments ont sûrement été très fertiles pour des artistes qui pour dompter leurs angoisses ont pris leurs pinceaux. D’autres ont suspendu leur souffle afin de mieux sentir celui hoquetant de l’univers. Mais le monde n’a jamais été aussi précieux aux premières lumières d’après-confinement. La Galerie Kemboury a semblé redécouvrir son monde en appréciant toutes les infimes notes de sa réserve. Elle a choisi en partage quelques signatures : Diatta Seck, figure de l’Ecole de Dakar, Serge Mienandi le plus sénégalais des Congolais, Gérard Gabayen, un artiste aussi doué qu’inclassable, Christophe Sawadogo à la symphonie qui nous vient d’ailleurs, Nubi, ce Sénégalais d’adoption à la prodigieuse facilité créatrice, Malobé Diop, qui tient d’une tradition de bronziers remarquables… Oui, nous avons bien dit des fleurs de l’espoir et de la résilience dès les premières lumières…
Massamba Mbaye, critique d’art
Kër Imagination 2020 – Bolides
En collaboration avec l’école Rahmah, le photographe Jean-Baptiste Joire et le designer Bibi Seck.
Comment se déplace-t-on dans un quartier, une ville, et sur notre planète en général ? Quels sont les véhicules, engins, navettes, bolides que l’on peut imaginer pour répondre aux défis démographiques, environnementaux et humains d’aujourd’hui et de demain ? À travers des ateliers d’exploration, des rencontres d’experts et un processus créatif, un groupe d’enfants de 6 à 10 ans du quartier de Mermoz – Sacré Cœur a accepté de relever le défi en créant des solutions innovantes, créatives et farfelues pour imaginer les bolides de demain. Cette exposition est un parcours ludique qui invite petits et grands à réinventer nos mouvements, déplacements et véhicules dans la ville.
Pullman 2020
Alioune Diagne est né en 1985 à Fatick, au Sénégal. Durant ses années aux Beaux-Arts de Dakar, il explore l’art et toutes ses techniques. Ce n’est qu’en 2013 qu’il trouve son véritable moyen d’expression : le Figuro-Abstro. Le Figuro-Abstro est un mouvement qui honore les signes. Uniques et porteurs d’une émotion propre, ces éléments abstraits viennent construire une image figurative. Ils sont un langage universel que chacun lit selon ses propres perceptions. L’artiste aborde des thèmes comme l’éducation et l’enfance, la place de la femme ou encore l’importance de la culture et de la transmission. « Wonema » signifie « montre-moi » en Wolof. Dans cette exposition, Alioune Diagne vient sublimer ces thèmes sociaux et contemporains. Il nous donne à voir sa double culture, richesse inestimable et nous fait prendre conscience des préceptes essentiels de nos éducations, de notre temps et des progrès possibles. Il n’oublie pas d’où il vient et souhaite devenir un lien entre ses deux cultures qui le façonnent.
Galerie Cecile Fakhoury 2020 – I have this memory it is not my own
Pour sa participation à la neuvième édition du Partcours, la Galerie Cécile Fakhoury a le plaisir de présenter I have this memory, it is not my own, une exposition collective avec les artistes Mariam Abouzid Souali, Jess Atieno, Binta Diaw, Adji Dieye et Rahima Gambo. À travers un ensemble de pratiques aussi variées que l’installation, la vidéo, le dessin et la peinture, l’exposition propose d’interroger nos existences contemporaines par le biais des « architectures » qui les composent. L’architecture comme principe d’organisation d’un ensemble et structuration d’un espace est ici abordée par une jeune génération d’artistes femmes issues du continent et de sa diaspora dans la pluralité de ses sens. D’une lecture littérale en tant que structuration de l’espace physique à une interprétation plus métaphorique des « architectures de soi », le concept est prétexte à explorer l’interrelation entre ces agencements physiques et les structurations identitaires, symboliques, historiques et culturelles qui y répondent, mais aussi celles dont on hérite ou que l’on choisit de se créer. L’architecture elle- même immersive de l’exposition nous invite à faire l’expérience de la force poétique des œuvres d’une génération d’artistes engagées.
OH Gallery 2020 – Matière
Pigments, terres, écorces, arachides, savon, kaolin, acryliques, chaux, papier, fibre de coton… autant de techniques différentes, chacune propre à chaque artiste. Aliou Diack, Jeewi Lee, Méné et Soly Cissé mettent la matière à l’honneur pour cette collective réussissant peintures, dessins et installations. Une exposition pensée comme un dialogue autour de la singularité de la matière, sa force, sa fragilité, sa technicité, les liens qu’elle tisse mais aussi les différentes temporalités qu’elle crée ; l’universalité qui en émane. Cette thématique offre aux quatre artistes, originaires du Sénégal, de Côte d’Ivoire et de Corée du Sud, une scène sans frontière. Enfin, à travers cette programmation, OH Gallery souhaite présenter Jeewi Lee, artiste germano-coréenne qui rejoint la famille des artistes de la galerie.
Selebe Yoon 2020 – Ubeku
Rentrer dans le travail et la pensée d’Alioune Diouf, c’est rejoindre la marche en pleine route, suivre des coins et recoins imprévus. Nous ignorons où conduira le chemin qu’il prend, quelle image le trait tracé au fusain nous révélera, et à quoi aboutiront ses mots, dénués d’artifice. Et pourtant, son œuvre nous emporte vers une unité qui contient la variété du monde. Ce tout se tient et s’éprouve. Mais le tout naît de pas grand-chose : d’une trace sur un mur, d’une feuille de manguier, d’un fil à coudre qui fait éclore des visages, des symboles sacrés et motifs. Ses œuvres incarnent le débordement : chaque figure dessinée – de l’oiseau, à l’arbre, à l’homme, à l’œil, – ne s’arrête jamais à sa forme, mais se déploie et s’étire au-delà de ses contours. Un art qui chatouille la spiritualité, la spiritualité qui caresse l’art. Une humanité possible. Une unité. Une ouverture. Ubeku, cette exposition inaugurale d’Alioune Diouf (Sénégal, n.1964) faite à la suite d’une résidence de deux mois à Selebe Yoon, présentera une installation monumentale créée in-situ, une série de dessins aux pigments naturels et des œuvres mêlant couture et peinture.
Espace Trames 2020 – Entremêlés
« Entremêlés » lie deux artistes plasticiens qui déploient leurs œuvres en fonction de leurs environnements, de leurs interactions et de leurs quêtes personnelles. Niko de La Faye partage sa méthode créative basée sur l’intuition, l’énergie et l’échange. Ange Dakouo révèle un travail fin, soigné et une technicité méticuleuse. L’Espace Trames se met au service de cette rencontre et devient un véritable écosystème, un lieu d’échange, un carrefour où la tradition se confronte à la modernité, où le local se connecte au global, où tout se mêle et s’entremêle.
Le Loft Dakar 2020 – Latent Frames
Association Atelier MamiWata en collaboration avec la Direction de la Cinématographie du Sénégal (Ministère de la Culture et de la Communication).
Une pièce vide prend vie, habitée par des images latentes, images dormantes, oubliées et récemment redécouvertes. L’installation vidéo de Tiziana Manfredi et Marco Lena propose un voyage dans l’espace de la mémoire ; elle revisite les lieux où ont été retrouvées les archives du patrimoine audiovisuel de la Direction de la Cinématographie en les faisant entrer en résonance avec des extraits de films et des photos provenant de ce même matériel analogique. Elle est produite dans le cadre du projet global de récupération et de reconstitution de la Cinémathèque sénégalaise, mis en œuvre par l’association Atelier MamiWata et la Direction de la cinématographie sénégalaise. En complément à cette installation vidéo fortement symbolique l’Atelier MamiWata proposera des soirées de projections d’extraits des films redécouverts et récemment numérisés ainsi qu’une présentation du projet par M. Hugues Diaz, Directeur de la Cinématographie et Mr. Marco Lena, restaurateur-archiviste du projet.
Yataal Art 2020 – Mûr
10 ans. 10 ans, c’est après 10 secondes, 10 minutes, 10 heures, 10 jours, 10 mois. 10 ans, c’est important et c’est impressionnant ! 10 ans de Yataal Art, c’est du travail associatif, de la joie, du partage, de l’art et de l’air. 10 ans de Yataal Art, c’est de la motivation, des énergies, des rencontres. 10 ans de Yataal Art, c’est pour l’art, et l’accessibilité à l’art : pour le père, la voisine, les amis d’un jour et du quotidien, le dernier parti et le premier arrivé. 10 ans de Yataal Art, c’est de l’universel et de l’intemporel. 10 ans de Yataal Art : art urbain, art brut, art contemporain. 10 ans, ça se peint et ça se conte. 10 ans, ça se vit, et ça se voit. Tout le monde est invité à fêter nos 10 ans et à retrouver les siens.
Fêtes d’anniversaire de Yataal Art (apportez des bougies et des plantes !)