Pour cette dixième édition du Partcours, Kër Thiossane, dans le cadre d’AFRIKIKK* mettra à nouveau la ville de Dakar en lumière !
En partenariat avec le KIKK Festival (Namur – BL), Kër Thiossane invitera les Dakarois(e)s à découvrir la Cathédrale du Souvenir Africain sous le projecteurs d’artistes sénégalais(e)s en collaboration avec Mike Latona – aka Los Hermanos -, professionnel international du veejaying (BL). Une installation interactive réalisée par les artistes designers du continent, Bassirou Wade, Bass Design (SN), le malien Gadiaba Kodio de « Chez toi Design » et l’éco-artiste ougandaise Sandra Suubi, en partenariat avec le collectif Superbe (BL) et le fablab Defko Ak Niëp permettra au public d’interagir avec les projections et les performances musicales sur la cathédrale. Les projections seront accompagnées de concerts lyriques avec le Chœur de la Cathédrale, la slameuse Samira Fall, ainsi que les chanteuses Samoria et Sandra Suubi. Un événement organisé en collaboration avec la Cathédrale Notre Dame des Victoires (voir page 9).
*AFRIKIKK est un programme de promotion des arts numériques mis en œuvre par Kër Thiossane, l’asbl KIKK (KIKK Festival) et la commissaire d’exposition indépendante Delphine Buysse réalisé avec l’appui de la 7ème commission mixte entre les entités fédérées belges et la République du Sénégal.
Être traversé
États traversés
Traverser le monde soi-même
Traverser l’Histoire
Se laisser traverser par l’Histoire
La petite histoire dans la grande histoire et…
Traverser les états de soi
Se sentir de travers à l’endroit des états du monde
Écrire de travers les pages de son existence
Et se laisser voir au travers d’une traversée
Comédienne d’origine indienne et guadeloupéenne, installée sur le continent depuis une dizaine d’années, Nathalie Vairac a su s’imposer dans le monde de la performance avec ses improvisations en prise direct avec l’invisible. Photographe franco-américain établi à Dakar depuis plus de dix ans, Antoine Tempé se spécialise dans la documentation des scènes culturelles africaines, à travers le portrait et le photo-journalisme. Pour États de travers.e, Nathalie Vairac et Antoine Tempé feront entrer en résonance leurs médiums artistiques respectifs.
Porté par sa volonté d’élargir l’art, Yataal Art vous donne rendez-vous cette année pour un événement aux tonalités artistiques multicolores : le « Partout » ! A l’occasion des différentes prestations dans les ruelles du quartier de Médina, nous vous invitons à déceler l’art où il se trouve : immobile ou en mouvement, spontané ou travaillé, isolé ou entremêlé, votre regard vous donnera la clef du « Partout » !
Dans le cadre de « Fonk sa gox » (« Respecter son environnement », en Wolof), mis en œuvre avec le soutien de la Coopération Portugaise, des ateliers écologiques et artistiques auront lieu avec les enfants de l’école Soumbédioune. Ils prendront part à l’événement pour vous présenter leur travail, joignant l’utile à l’agréable. Au cœur du Musée à Ciel ouvert, de nouvelles fresques seront à découvrir au cours d’une déambulation ponctuée d’arts et de surprises.
Point d’orgue et d’éclat, un Bal Masqué réunira visiteurs et habitants du quartier pour célébrer l’environnement dans tous ses espaces-temps…
Toujours« Partout » !
Ils sont tous absents
Perdus dans le néant
Pensant disent-ils.
Panser oui mais pas penser.
D’ailleurs penser à quoi ?
À la reprise des activités ? Comme avant ?
Ils n’ont rien compris.
Nous n’aurons pas besoin des absents qui se sont enfermés dans leurs ateliers
à pondre des projets à vendre quand les temps seront plus cléments.
Nous n’attendrons pas ceux qui guettent le voyage vers l’ailleurs
Fuyant l’action ici présente.
Nous allons retourner retrouver ce que nous avons semé.
Nous sommes-nous occupés des graines plantées la saison dernière ?
C’est l’hivernage et les paysans la suite dans les idées sont dans leurs champs.
Où sommes-nous ?
Avons-nous veillés sur la graine
Créatrice semée dans le cœur
De ses enfants de Médina ?
Laçons nos chaussures et marchons ensemble et
allons soigner la graine qui germe,
la faire pousser avec des paroles, de la danse et du rêve.
Laboratoire Agit’art, 2021
Chab Touré dédicacera « le livre d’Elias », son roman (Prix de l’Union Européenne de la rentrée littéraire du Mali 2021).
Chaque artiste demeure marqué par son identité, par sa spécificité, toute chose n’étant pas synonyme d’appauvrissement et n’excluant pas, ni le dialogue, ni la complémentarité. C’est pourquoi, l’exposition « Dialogue et symphonie » dans le Partcours 10, apparaît comme une aubaine permettant, dans le cadre de l’atelier Espace Médina, de renouveler à la fois : la chaine des interactions entre créateurs d’art et public, et la déclinaison d’exposition annuelle avec de nouveaux visages, donnant libre cours à de nouvelles inspirations artistiques. Ainsi Baye Ndiaga et Daouda « Uda » Niane, deux artistes de l’échiquier de Dakar, constituent cette nouveauté à Espace Médina. Ils nous invitent ensemble, à un dialogue symphonique, pour mieux apprécier un duo exquis, une collection d’œuvres intégrées, une vitrine d’excellence sur la diversité culturelle qui fait écho aux aspirations humaines, aux luttes quotidiennes dans la cité, aux peurs, craintes, sacrifices et aux lueurs d’espoir de célébration de la vie.
Martine : « Les images les plus banales m’attirent dans leur façon de questionner la notion d’art : forçant des jeux de rapprochement qui peuvent être poétiques, ludiques, un peu intrigants. Pour moi la réalisation sera toujours une histoire de choix de langage, de techniques, afin que l’obsession du rendu ne dénature pas le réel tout en le tenant à distance. »
Né à Kaffrine en 1981, diplômé de l’Ecole Nationale des Arts de Dakar en 2005, Daouda fait partie d’une génération d’artistes soucieux de l’environnement social. Son art se nourrit du désordre des bidonvilles et des inégalités sociales. Au côté d’autres artistes, il fait partie de AM’art, une association luttant contre l’injustice sociale.
Sébastien est un artiste ayant résidé tour à tour en Guinée, au Brésil et au Sénégal, ce depuis une dizaine d’années. Lors de ses expositions, il crée des ponts entre cultures du Nord et cultures du Sud. Il essaie sur toiles et dans la rue, de dépasser le clivage entre art populaire et art savant. Il proposera une série de portraits hybrides, une rencontre entre humain et végétal.
Né en 1955 à Kaolack, Ibrahima Kébé a quitté prématurément la scène plastique sénégalaise le 8 septembre 2019 à Dakar. C’est un peintre majeur qui a fait ses humanités en 1976 auprès de Pierre Lods. Son style à classer dans les Naïfs renvoie bien aux arts populaires sénégalais comme la peinture sous-verre. Mais son impressionnante œuvre dépasse largement les prismes communs.
C’est un artiste au regard exercé qui peint le quotidien de ses pairs avec ses tares et ses beautés cachées. Ses scènes foisonnantes de vie contrastent parfois avec l’intimité d’un couple. La profondeur psychologique de ses traits est une constante. La Galerie Kemboury a décidé de rendre au Chevalier de l’Ordre national du Lion, un hommage mérité.
Massamba Mbaye, critique d’art.
Le fait que l’identité humaine soit plurielle est un syllogisme. Cette pluralité est au cœur d’une pléthore d’interrogations explorées par l’art contemporain. L’humanité est le fruit d’une complicité inter-espèce sur le plan biologique. Qu’en est-il de l’identité au sens profond ? Détenteur de la conscience de soi, l’humain définit son identité en fonction de ses expériences, de son vécu, de ses espoirs. C’est dans cette perspective que l’exposition Identités plurielles et sens de l’universel explore la question de l’identité plurielle et des espoirs de tout un chacun pour la construction d’un futur meilleur.
L’exposition réunira un artiste allemand et deux artistes sénégalais pour une synergie entre la photographie et la sculpture. Au cœur de la demeure de Senghor elle présentera une galerie des portraits de personnes aux identités plurielles, ainsi qu’une sculpture participative en bois installée sur l’espace public de la corniche et ouverte à l’intervention des passants, autour de la statue du président-poète, qui avait le sens de l’universel.