L’École des Mutants poursuit son enquête sur les infrastructures d’éducation liées aux indépendances ouest-africaines. Cette plateforme collaborative d’art et de recherche, initiée en 2018 par le duo d’artistes, vise à mobiliser des espaces pour produire, transmettre et pluraliser des savoirs sans hiérarchie, en lien avec les mutations socio-culturelles, écologiques et esthétiques du réel. Elle emprunte son nom à l’Université des Mutants qui a vu le jour à Gorée en 1977.
Les travaux présentés à RAW Material Company réactivent cette expérience éphémère, horizontale, non-académique et non-alignée, en la faisant dialoguer avec les archives d’autres utopies pédagogiques de la décennie 1970-1980 : l’école Mudra développée par la chorégraphe Germaine Acogny au Musée Dynamique de Dakar, le centre de linguistique Afrihili créé au Ghana par l’ingénieur Kumi Attobrah pour l’invention d’une lingua franca panafricaine, et les fictions de l’écrivaine Octavia Butler où les personnages, mutants et cyborgs font s’hybrider de multiples formes de savoirs.
L’installation se déploie sous forme d’archives, de sculptures, de pièces textiles, et d’un triptyque vidéo qui, entre cinéma du réel et spéculation futuriste, nourrit une réflexion poétique et politique sur les mutations du monde.
Pour cette dixième édition du Partcours, Kër Thiossane, dans le cadre d’AFRIKIKK* mettra à nouveau la ville de Dakar en lumière !
En partenariat avec le KIKK Festival (Namur – BL), Kër Thiossane invitera les Dakarois(e)s à découvrir la Cathédrale du Souvenir Africain sous le projecteurs d’artistes sénégalais(e)s en collaboration avec Mike Latona – aka Los Hermanos -, professionnel international du veejaying (BL). Une installation interactive réalisée par les artistes designers du continent, Bassirou Wade, Bass Design (SN), le malien Gadiaba Kodio de « Chez toi Design » et l’éco-artiste ougandaise Sandra Suubi, en partenariat avec le collectif Superbe (BL) et le fablab Defko Ak Niëp permettra au public d’interagir avec les projections et les performances musicales sur la cathédrale. Les projections seront accompagnées de concerts lyriques avec le Chœur de la Cathédrale, la slameuse Samira Fall, ainsi que les chanteuses Samoria et Sandra Suubi. Un événement organisé en collaboration avec la Cathédrale Notre Dame des Victoires (voir page 9).
*AFRIKIKK est un programme de promotion des arts numériques mis en œuvre par Kër Thiossane, l’asbl KIKK (KIKK Festival) et la commissaire d’exposition indépendante Delphine Buysse réalisé avec l’appui de la 7ème commission mixte entre les entités fédérées belges et la République du Sénégal.
Il était une fois, un espace sur cour qui abrita 20 ans durant tant de belles histoires que certains de ceux qui les vécurent ont décidé de vous en conter une nouvelle. Anta et Serigne vous convient dans une chambre saint-louisienne au charme suranné des années 30 et vous en relatent les mémoires sous-verre. Itaf, venue de Tanger, autre ville d’eau, donne la réplique aux fers et aux bois de Bounama qui hantent la cour ; qui fut dans une autre histoire, la chasse gardée du « Vendredi Slam ».
Maxone le peint et le dit avec des mots en arabe. Roughiatou sculpte ses légendes sur du savon et de la feuille d’or, elle nous fixe aussi, mais en images. L’Atelier perpétue toujours sa tradition de rencontres, de transmission et de partage en vous invitant à un atelier d’initiation et d’expression sous-verre. Un autre atelier nature-thérapie chasse vos maux. Et enfin rencontre slam, ou « dites-le avec des mots. »
Six artistes sont invités autour d’un « autre défi » à travers une interrogation sur l’environnement. Ainsi les dégradations et autres actions néfastes que subissent notre planète sont souvent source de pollution avec des conséquences fâcheuses pour les générations actuelles et futures. Aussi se pose la question des actions et stratégies à mettre en place afin de protéger et préserver notre planète qui subit en tout temps des dégradations importantes irréparables. Cette exposition sur l’environnement est une occasion pour les artistes de s’exprimer sur les causes et conséquences de la dégradation de l’environnement et pour certains de proposer des actions et des mesures aptes à protéger notre chez nous. C’est donc à une rencontre de partage émotionnel, de « prise de conscience », que nous invitent les artistes : avec du grattage sur papier photo voilé de Daouda Ndiaye, une vidéo de Khéraba Traoré, sans oublier les clichés de Dago, Yaay Hawa Fall, El Hadji Samba Diedhiou et Cora Portais Ndiaye – dont le travail célèbre un autre défi : les dix ans du Partcours.
Pour la 10 ème édition du Partcours, la Galerie Arte expose en solo un des meilleurs artistes de sa génération : Soly Cissé. La puissance des œuvres de Soly interpelle chaque regard qui se pose sur sa toile. Ses personnages anthropomorphes se métamorphosent de toile en toile et reflètent son univers mystique en quête perpétuelle d’un monde imaginaire. Sur certaines de ses toiles, ces êtres étranges cohabitent avec des motifs végétaux puis, quelquefois, comme pour apaiser les esprits, ces êtres s’éclipsent en ne laissant derrière eux que des champs de fleurs – Métamorphose ? – Soly nous surprend avec cette nouvelle démarche d’un style inattendu.
« Ma peinture n’est pas identitaire, je n’essaie pas de représenter l’Afrique. C’est loin de mes soucis. Il y a des reflets de ma culture, c’est bien sûr inévitable, mais j’essaie d’éviter de séduire ou de traiter de sujets faciles ». Le Monde, 12.04.2016.
Les artistes de cette exposition ont en commun le travail de longue date qu’ils effectuent sur ce qui nous lie : les liens sociaux, intemporels, mystiques et spirituels.
Venus de toutes les communes de Keur Massar (Nord, Sud, Malika, Yeumbeul Nord et Sud et Jaxaay) Claude Gérard Johnson et ses confrères artistes ont réalisé pour cette édition du Partcours, des œuvres originales mises au défi de constituer un ensemble représentatif de la richesse du nouveau département de Keur Massar, ce qu’il compte de regards créatifs et ce qu’il permet en matière d’ouverture extra-muros.
Pour cette nouvelle édition du Partcours, la Loman Art House accueille en résidence trois artistes plasticiens maliens. Le premier, Daouda Traoré, porte un regard intéressant sur les villes et mouvements, en donnant vie aux matériaux peu sollicités. Le second, Amadou Opa Bathily, s’intéresse pour sa part aux matières dures et a une démarche artistique qui s’inspire des chasseurs traditionnels au Mali, les donzos. Il viendra présenter ses œuvres sur la thématique du « regard lointain ». Enfin, Souleymane Guindo est un artiste qui pratique le coton et l’acrylique sur toile. Pour l’exposition, il vous propose de vous aventurer dans l’univers des couleurs.
En plus de ces trois artistes, le Loman Art accueillera les œuvres du prestigieux artiste sénégalais Ndoye Dout’s, dont l’univers chaotique des villes est la principale inspiration. Enfin, Loman Pawlitschek elle-même viendra exposer plusieurs de ses nouvelles créations, s’inspirant de l’énergie de Dakar, de Saint-Louis, et de la cohabitation entre traditions et nouvelles technologies. Un véritable voyage dans le tumulte de la vie moderne… Ouvrez grand les yeux !
L’année 2021 marquera le septième centenaire de la mort de Dante Alighieri, le plus grand poète italien et figure de référence de la culture et de la langue italienne. Son œuvre la plus célèbre, La Divine Comédie, a été traduite dans de nombreuses langues et a toujours été une source d’inspiration pour de nombreux artistes. L’exposition « Sunu Dund » commence par la traduction en Wolof du premier chant de la Comédie par l’écrivain italo-sénégalais Pap Khouma, qui a été récitée sur la tombe du poète à Ravenne le 30 juillet.
Guidés par le commissaire de l’exposition Mauro Petroni, les sept artistes sénégalais se sont inspirés des suggestions et de l’imagination de Dante pour créer des œuvres contemporaines, démontrant ainsi que les thèmes abordés par Dante Alighieri sont universels.
Wër Kam est la cartographie sensible des imaginaires de Ouakam : depuis l’ouverture du centre, un travail de diagnostic et de cartographie est en cours. Un collectif composé d‘artistes et de chercheurs ont produit un travail qui sera presenté dans le cadre de cette exposition. C’est donc une invitation à circuler dans Ouakam, à travers des balades dans le quartier, des rencontres et discussions à Kenu, des ateliers pour enfants, des performances et installations dans l’espace public ; un parcours dans Ouakam pour découvrir les œuvres visuelles dispatchées sur le territoire. Wër Kam est un voyage imaginaire dans Ouakam, à la découverte de lieux, d’œuvres, d’hommes et de femmes, et surtout d’imaginaires en mouvement.