La galerie Cécile Fakhoury a le plaisir de présenter l’exposition personnelle d’Adji Dieye, Dëgg naa tuuti Wolof à Dakar. Pour sa première présentation monographique, Adji Dieye poursuit son exploration autour des fondements de la notion d’archives, notamment en lien avec l’histoire du Sénégal. Depuis plusieurs années, l’artiste nous interroge – souvent non sans une certaine ironie – sur notre rapport parfois simpliste à l’archive et ses incarnations ; rapport qui semble souvent impliquer un lien essentiel entre archives et vérité.
Pourtant, l’artiste nous rappelle à travers ses installation architecturales que la linéarité d’une mémoire n’est que le reflet de l’idéologie qui la porte. Avec Dëgg naa tuuti Wolof [Je comprends un peu le Wolof], Adji Dieye s’intéresse cette fois à la manière dont l’action économique de certaines communautés et classes sociales influence la façon dont l’espace public est construit et modifié. Dans un ensemble inédit de sérigraphies et installations, l’artiste nous immerge dans un répertoire de gestes du quotidien qui habitent l’espace et contribuent à le définir.
Cécile Fakhoury Gallery is pleased to present Adji Dieye’s solo exhibition, “Dègg naa tuuti Wolof” in Dakar. For her first monographic presentation, Adji Dieye continues to explore the foundations of the notion of archives, particularly in relation to Senegal’s history. For several years now, the artist has been questioning us – often not without a certain irony – about our sometimes simplistic relationship to the archive and its incarnations; a relationship that often seems to imply an essential link between archives and truth. And yet, through her architectural installations, the artist reminds us that the linearity of a memory is only a reflection of the ideology behind it. With “Dègg naa tuuti Wolof” (I understand a little Wolof), Adji Dieye focuses on the way in which the economic actions of certain communities and social classes influence how public space is constructed and modified. In a new set of silkscreen prints, she immerses us in a repertoire of everyday gestures that inhabit space and help define it.