Atelier Céramiques Almadies

L’Atelier des Almadies et son hangar, dont la construction date de 1963, a vu s’écrire entre ses murs, après l’arrivée de Mauro Petroni, des pages importantes de l’histoire de l’art du Sénégal. Au-delà des nombreuses expositions et de tous les artistes qui ont présenté leurs travaux sur ces cimaises, ont été posés ici des actes historiques comme l’organisation du OFF de la Biennale de Dakar ou la création du Partcours, sans oublier la tradition du café italien le dimanche après-midi.

C’est ici que le partenariat avec Eiffage au Sénégal a été consolidé pour une des collaborations les plus importantes dans le pays entre art et entreprise. L’atelier a produit des dizaines d’interventions en céramique pour l’architecture et le patrimoine, de la reconstruction du Marché Kermel (1996) à la restauration de la Gare de Dakar (2018). L’Atelier Céramiques Almadies est aussi un lieu de savoir traditionnel autour du travail de la terre : toute sa fabrication est faite à la main avec une terre rouge du Sénégal, qui rencontre des émaux dans un majestueux four à gaz du 19e siècle originaire de Limoges. Ici sont fabriquées depuis plus de trente ans des collections de pièces en céramiques, mélanges des racines italiennes inspirées librement de l’esthétique africaine.

The Almadies Ceramics Workshop and its hangar, built in 1963, was home for the creation of important chapters of Senegal’s art history of, after the arrival of Mauro Petroni. Beyond the numerous exhibitions and the multitude of artists who presented their work on its walls, it has housed historic events such as the organization of the Dakar Biennale OFF or the creation of Partcours, not to mention the traditional Sunday-afternoon Italian coffee break.

It is where the partnership with Eiffage in Senegal was consolidated and became one of the most important collaborations between art and business in the country. The workshop has produced dozens of ceramic interventions for architecture and heritage, from the reconstruction of the Kermel Market (1996) to the restoration of the Dakar Train Station (2018). The Almadies Ceramics Workshop is also a place of traditional knowledge around works with soil: all its production is done by hand with red earth from Senegal, which comes together with enamels in a majestic 19th century gas kiln from Limoges. Ceramic collections of have been produced there for more than thirty years, with a mixture of Italian roots freely inspired by African aesthetics.

Atelier Céramiques Almadies
Route des Almadies, Impasse PAM (WFP)

Contact : +221 33 820 03 38
www.petroni40.com
cmp@orange.sn


2023

Petroni 40 / Part2

Mauro Petroni et l’Atelier Céramiques Almadies
Huit collections iconiques (1990-2010)

L’Atelier Céramiques Almadies héberge le second volet de l’exposition « Petroni 40 » présenté par l’institut Italien de Dakar. Lieu de fondement au Sénégal des activités en céramique de Mauro Petroni, espace de création et de rencontres, c’est aussi un creuset de cultures où un savoir-faire artisanal rencontre l’art contemporain. Célébrant en 2023 ses quarante ans d’existence et pour prolonger cette rétrospective, l’Atelier exposera une série de rééditions actuelles de plusieurs pièces iconiques produites entre 1990 et 2010.

En parcourant l’histoire des expositions qui y ont eu lieu, soulignant l’importance de son activité dans le contexte des arts plastiques au Sénégal, cette revisitation permettra, en faisant appel à notre collection, de présenter les contributions en céramique d’autres artistes comme Soly Cissé, Cheikh Diouf, Beppe Caturegli, Souleymane Keita, Matthias Pfeiffer ou Amadou Sow. C’est l’occasion de célébrer le souvenir des nombreux amis qui ont connu les tôles ondulées de l’Atelier Céramiques Almadies...

Atelier Céramiques Almadies is hosting the second part of the “Petroni 40” exhibition presented by the Italian Institute of Dakar. It is the foundation for Mauro Petroni's ceramic activities in Senegal, a space for creation and meetings, and a melting pot of cultures where artisanal know how meets contemporary art. Celebrating its forty years of existence in 2023 and extending this retrospective, Atelier Céramiques Almadies will exhibit a series of current reissues of several iconic pieces produced between 1990 and 2010.

By exploring the history of the exhibitions that took place in the Atelier, highlighting the importance of its activity in the plastic arts world of Senegal, the revisitation will allow, using our collection, to present the ceramic contributions of other artists like Soly Cissé, Cheikh Diouf, Beppe Caturegli, Souleymane Keita, Matthias Pfeiffer and Amadou Sow. It is an opportunity to celebrate the memory of the many friends who worked under the corrugated roof of the Almadies Ceramics Workshop...

Vernissage le dimanche 26 novembre à 16h.
Exposition du 26 novembre 2023 au 1er mars 2024.
Horaires : ouvert du lundi au samedi de 10h à 18h. Le dimanche de 16h à 18h.


2022

Le messager

Abou Ndiaye (1955-2009)

Pour cette 11ème édition du Partcours, l’Atelier Céramiques
Almadies collabore de nouveau avec la Galerie de mon Père de Khady et Alioune Thiam, ainsi qu’avec la Collection d’art de l’entreprise Eiffage au Sénégal. Mus par une passion commune autour de l’histoire de l’art contemporain en Afrique, illustré au Sénégal par le mouvement de l’Ecole de Dakar (années 1960-1990), nous vous présentons ici une exposition posthume de l’artiste Abou Ndiaye, en hommage à ce génie méconnu, réunissant entre les murs des Almadies le plus grand ensemble jamais présenté de cet artiste dans une exposition monographique.

Peintre mystérieux au style unique et distingué, Abou Ndiaye nous lègue une œuvre qui attise la curiosité tant elle est si peu documentée. Outre la volonté de présenter au grand public les qualités uniques d’abstraction dans l’esthétique africaine de notre époque, nous souhaitons aussi magnifier la pérennité des projets de collaboration entre entreprises et particuliers, par la mise en valeur de collections privées d’art contemporain qui renferment souvent des trésors méconnus du grand public.

For the 11th edition of the Partcours, Atelier Céramiques Almadies is once again collaborating with the Galerie de mon Père (My Father’s Gallery) of Khady and Alioune Thiam, as well as with the Art Collection of the Eiffage Company in Senegal. Driven by a common passion for the history of contemporary art in Africa, exemplified by the trend that arose from the Ecole de Dakar (School of Dakar) in the years 1960-1990 in Senegal, we are presenting a posthumous exhibition from the artist Abou Ndiaye, as a tribute to his unrecognized genius. The monographic exhibition showcases the artist’ largest collection to ever be shown.

Abou Ndiaye was a mysterious painter with a unique and distinguished style. He leaves behind a body of work that stirs curiosity because it has been so little documented. In addition to presenting the public with the unique qualities of abstraction in the African esthetic of our time, we wish to shine a light on the sustainability of the collaboration projects between businesses and individuals by highlighting private contemporary art collections that are often times treasure troves unknown to the public.


2021

Miroirs

Alun Be, Marc Montaret, Mauro Petroni et Amadou Seck. Avec la participation de « La Galerie de mon Père », collection Khady et Alioune Thiam.

L’Atelier Céramiques Almadies célèbre 10 ans de Partcours par ses éternels liens d’amitié. Mauro Petroni propose de tendre un miroir entre ses œuvres en céramique et des objets d’art africain sculptural et traditionnel issus de la collection Alioune Thiam. Nous voulons ainsi rendre hommage à la création universelle, pour briser les frontières entre l’art et l’artisanat, entre les origines et les appartenances, entre hier et aujourd’hui. La réflexion est enrichie par des œuvres de Amadou Seck provenant de la collection « La Galerie de mon Père ». Ce peintre majeur de « l’Ecole de Dakar », actif dans les années 1970/1980, puisait son expression dans les symboles africains. Il sera accompagné par la présence de deux artistes : Alun Be et Marc Montaret, navigateurs dans les mers de leurs cosmogonies créatives. Le geste est clair : faire le lien par un jeu de similitudes esthétiques entre identité et provenance, pour guider nos pensées vers les futurs de la « réconciliation culturelle ».


2020

Détails

Ibrahima Cissé "Déb's"

Ibrahima Cissé, que l’on surnomme « Déb’s », est lié à l’atelier Céramiques Almadies par le Partcours. Artiste autodidacte et discret, initié aux mélanges de couleurs par une longue pratique professionnelle du Batik (technique d’impression d’étoffe par pigments naturels pratiquée à la cire), il utilise aujourd’hui de la peinture acrylique, du pastel, du fusain et de la craie. Découvert en 2017 au Centre Culturel Maurice Gueye de Rufisque pour le Partcours 6, il est sélectionné pour exposer à l’événement « Ca Kanam » au Siège de Eiffage Sénégal. En décembre 2018, il exposera quatre toiles à l’atelier Céramiques Almadies lors du « Deuxième Salon des Jungles urbaines » pour le Partcours 7. Un an plus tard, il fait partie de la sélection de l’exposition « Fent Bokk », au Musée de l’IFAN sous le commissariat du Pr. El Hadj Malick Ndiaye. Pour cette 9e édition du Partcours, Ibrahima Cissé présente le résultat d’une année de travail : s’émancipant d’une longue recherche sur le thème surnommé « abstraction géométrique », il affirme ici un style nouveau avec une série d’œuvres en grand format. C’est la première exposition personnelle de l’artiste après 10 années de pratique, pour une carrière qui ne fait que commencer...


2019

Paradoxes

Bernard Guillot, Eza Komla, Jean Lebreton

Herve Monteil, Ndoye Dout’s, Bouna Médoune Seye

Le récit de six personnages dans une réunion atypique qu’aucun d’entre eux n’aurait pu prédire. Des esprits du temps, soudain convoqués face-à-face, nous transmettent la raison possible de leur existence, message passé au monde de leur engagement créatif. Diverses histoires, démarches, pratiques, ou références qui engendrent ensemble de frappantes similitudes, comme des images qui vivent et se répondent entre les sauts de génération, des antithèses devenant synthèse, des concepts pouvant naître du partage des mêmes murs et du même sol, des rencontres ainsi faites comme si elles étaient fortuites. Dans ce mode paradoxal, rien, même les contradictions, ne semble laissé au hasard, et le temps joue son rôle en créant l’attente, vécue comme une éternelle promesse de l’autre.


2018

Atelier Céramiques Almadies - 2016

Celestina, Dioman, Dieynaba Baldé, Ibrahima Cissé « Deb’s », Fally Sene Sow, Fatou Mbengue, Gérard Gabayen, Elhadji Mamadou Faye « Joart », Marc Montaret, Moussa Traoré, Pérez-Vidal, Piniang, Sambou Diouf, Tampidaro, Fabien Manga. Jungle Mapping : Tiziana Manfredi

Ils sont jeunes, moins jeunes; connus, pas connus. Ils sont bons, ou ils se cherchent. Ils ont exposé quelques fois, ou beaucoup, ou alors jamais. Leur vie tourne autour de l’art, de l’envie de montrer leur travail, de grandir même en étant vieux. Certains vont continuer dans l’ombre, d’autres dans la lumière. Mais tous essayent d’avancer sur leur chemin, dans ce milieu précaire de la ville où, comme dans une jungle épaisse, vivre est plutôt survivre. Ils sont motivés par leur enthousiasme et ils expriment, tous, l’énergie d’un milieu qui veut affirmer son existence. Nous les avons choisis sans chercher ni liens ni raisons, juste pour le plaisir de les voir exposer, de les mettre ensemble, de montrer au public un geste de passion partagée.


2017

Tables, chaises et autres actualités

Chaises de Khalifa Dieng, tables de Hervé Monteil, vases de Mauro Petroni

Deux artistes très liés à l’atelier des Almadies pour avoir collaboré à beaucoup d’évènements. Khalifa Dieng, peintre, designer, scénographe, a mis en scène et monté toutes les expositions présentées dans l’espace à partir de 2010. Hervé Monteil, compagnon depuis les années 1980, a réalisé pour l’atelier énormément de cartons d’invitations, affiches et publications. Il est graphiste, designer, peintre. Dans un double jeu d’ambiguïté (qui fait des chaises pour s’assoir et qui peint des tables pour manger ?) nous vous proposons un travail de qualité qui est fait par deux amis qui, sans prétention, savent bien créer. Avec en plus quelques nouvelles pièces en céramique. Enjoy.


2016

Le Premier Salon des Jungles Urbaines.

Abdoulahi Bob « Ngoor », Aladji Koné, Baptiste Gerbier, Biram Ndiaye, Cheikh Diouf, Eza Komla, Jean-Cassien Gueye, Khadidiatou Sow, Manel Ndoye, Saadio, Seydou Diedhiou, Serigne Ibrahima Dieye, Yataal Art, Yafane.

Le terme « Salon » apparaît en France en 1725 pour désigner un lieu d’exposition : le Salon est de fait le Salon Carré du Louvre, lieu où les Académiciens présentaient leurs œuvres au public. Entre terme classique et réalité contemporaine, le chaos et la densité de la ville s’introduisent dans les lieux feutrés qui sont habituellement les salons. La force des œuvres présentées va de pair avec la difficulté des artistes à être dans une ville où vivre est plutôt survivre. Comme dans une jungle, le milieu est dense et parfois hostile : ils y mènent une lutte continue pour s’exprimer, ils avancent sur un chemin plein d’obstacles, dans un équilibre précaire. L’exposition présente des artistes que nous avons suivis et dont nous avons vu les progrès. Ils sont nombreux ici à présenter leur travail, avec des accrochages serrés comme dans les « Salons » d’autrefois. Ils ne représentent pas tout ce qui est fait à Dakar, mais sont représentatifs de l’énergie d’un milieu qui veut affirmer son existence dans le marasme d’une jungle urbaine.


2015

War Is Stupid

Tchalê Figueira

Tchalê Figueira, peintre capverdien de Sao Vincente, est aussi écrivain et poète, avec une importante carrière internationale en Afrique, en Europe, dans le monde. Ses participations aux événements artistiques au Sénégal sont nombreuses : il a été sélectionné à la Biennale de 1998, puis il a participé au Off de 2008 (où il a reçu le Prix Blachère) et au Festival des Arts Nègres en 2010. En 2011, il a exposé pour une personnelle à Céramiques Almadies, lieu qu’il retrouve après quatre ans.

« Peindre cette série a été un défi pour moi, en ce moment de grands conflits. La guerre est toujours bête, peu importe les raisons, qu’elles soient religieuses, d’intérêt stratégique ou géopolitique. War is Stupid n’est pas du tout un cri de bataille, mais un défilé corrosif et burlesque sur les absurdités de la guerre. Comme dit Mia Couto, écrivain du Mozambique, “Ils ont créé des frontières et des drapeaux, mais il y a seulement deux nations qui restent, celle des vivants et celle des morts.” »

Nos remerciements au Ministère de la Culture du Cap-Vert.


2014

« UniversUniverse »

Soly Cissé

À la Biennale de Dakar 2014, Soly a créé l’événement avec une exposition de sculptures sur le parvis de la Mairie de Dakar. Un catalogue sur sa dernière production en peinture et sculpture vient d’être édité, avec les photographies d’Etienne Bol et la partie critique de Salimata Diop. L’ouvrage a reçu le soutien d’Eiffage Sénégal dans le cadre de ses actions « RSE / soutien à l’édition ». Cette publication sera présentée au public le 18 novembre à l’atelier « Céramiques Almadies ». À cette occasion une sélection des œuvres de l’artiste sera aussi exposée.


2013

« faire, faire, faire »

Seydou Diedhiou, Ngoor, Madior Dieng

Trois artistes, trois histoires différentes. Une seule urgence, celle de faire. Faire sans se limiter, sans se formaliser : créer. Travailler sur un support pour le besoin de travailler, de s’exprimer, de faire sortir envies, convictions, frustrations. Comme Madior, jeune peintre qui rarement a réussi à montrer son travail, qui remplit sa terrasse de toiles colorés : il ne sait pas si elles vont un jour sortir de là, mais il continue, il empile avec le sourire. Comme Ngoor, qui a dans son imaginaire des formes, des amalgames indéfinis : il les sculpte dans des mélanges de ciment bâtard pour pouvoir les toucher, les voir en volumes, se confronter à la matière. Comme Seydou, qui sent des êtres ramper dans son ventre et qui doit les faire sortir sur la toile, tant pis si ses toiles sont pleines de monstres tous pareils, mieux vaut les voir là que les sentir en soi ! Alors, quel questionnement sur l’esthétique quand le besoin est si important, quand on veut s’exprimer dans un milieu qui t’écarte, quand on pleure sur sa propre passion et personne ne regarde tes larmes ! Je suis fier de les exposer.


2012

Peintures et céramiques

Souleymane Keita

Peintre de l’abstraction, artiste reconnu et célèbre, Souleymane Keita a toujours eu une passion pour la céramique. Il a commencé à fréquenter l’atelier des Almadies en 1987, à l’occasion d’un premier atelier d’artistes autour de la terre : les résultats avaient été exposés au Centre Culturel Français en novembre 1987. Il avait ensuite créé l’événement (1995) avec une grande exposition de céramiques dans l’atelier. Tout naturel donc qu’il accepte d’exposer.