Galerie Kemboury

La Galerie Kemboury est un véritable espace de valorisation de la créativité. Godfried Donkor (Angleterre), Barthosa Nkurumeh (Usa), Hilda Hiary (Jordanie), Dorothéa Fleiss (Allemagne), Eduarda Melogomes (Angola), May Bechara Daoud (France Liban), Raul Leon Alvarez (Cuba), Fola Lawson (Togo)… une longue liste d’artistes du monde qui ont croisé leur inspiration dans l’espace de Madame Thérèse Turpin Diatta depuis plus d’un quart de siècle.

L’une des vocations de la galerie est de multiplier les échanges artistiques. Elle fait voyager et favorise ainsi les rencontres entre plasticiens pour un enrichissement mutuel des créateurs voire des peuples. En guise d’illustration, elle a réuni, en Ethiopie, des artistes sénégalais et Ethiopiens dans le cadre de la semaine d’amitié sénégalo-éthiopienne. Ailleurs, la Galerie a organisé des manifestations en Corée du Sud, au Japon voire au Liban. En quête constante de renouvellement, la Galerie Kemboury traverse avec goût les générations plastiques sénégalaises. Elle a proposé une exposition d’œuvres inédites des artistes majeurs, Awa Seyni Camara, Viyé Diba, Ousmane Dia, Souleymane Keita… Sous le signe de l’harmonie voire de la fusion des genres elle rassemble les sensibilités féminines montantes des arts visuels sénégalais à l’occasion de chaque mois de la Femme au Sénégal.

The Kemboury Gallery is a space that truly values creativity. Godfried Donkor (England), Barthosa Nkurumeh (USA), Hilda Hiary (Jordan), Dorothéa Fleiss (Germany), Eduarda Melogomes (Angola), May Bechara Daoud (France-Lebanon), Raul Leon Alvarez (Cuba), Fola Lawson (Togo)… The list of artists that have found inspiration in Madame Thérèse Turpin Diatta’s space for more than 25 years goes on and on.

The gallery has always seeked to promote artistic exchange. It often travels and encourages gatherings between visual artists for the mutual enrichment of creators and of the people. For example, the gallery gathered Senegalese and Ethiopian artists during the Senegal-Ethiopia Friendship week in Ethiopia. The Gallery has also organized events in South Korea, Japan, and Lebanon. In continual pursuit of renewal, the Kemboury Gallery navigates through generations of Senegalese visual artists. The gallery presented new and exclusive works from major artists such as Awa Seyni Camara, Viyé Diba, Ousmane Dia, and Souleymane Keita, amongst others. Through harmony and fusion of genres, the gallery brings the emerging female visual arts artists of Senegal together during Women’s Month in Senegal.

Galerie Kemboury
Rue du Canal IV x rue des Ecrivains, Point. E, Dakar.

Contact : +221 76 792 72 10
kembouryart4@gmail.com
contact@galerie kemboury.sn
www.galeriekemboury.sn
Facebook : @galerie.kemboury


2022

Des oiseaux, comme des hommes

El Hadji Babou Ndao

El Hadji Babou Ndao est professeur des arts plastiques au Centre régional de formation des professionnels de l’éducation (CRFPE) de Kaffrine. Il est sorti major de la promotion 2020 de l’École Nationale des Arts de Dakar après avoir mené une première carrière comme instituteur. C’est donc un pédagogue qui a vite choisi la bande dessinée pour illustrer des supports pédagogiques. Pour lui, l’art est une manière de continuer sa mise en lien avec les générations. Il a déjà à son actif plusieurs expositions au Sénégal.

Artiste avec un trait d’une rare précision, c’est avec la même acuité du regard qu’il sonde ses contemporains. Et telle une fable à plusieurs séquences, ses tableaux nous narrent nos vies, nos tares, nos faiblesses voilées voire notre démesure. Sa série sur les pigeons n’échappe pas à la beauté colombine tout en révélant le miroir de nos épanchements coupables. L’artiste ne donne pas de leçon mais il n’est pas dupe. C’est pourquoi la spiritualité garde toute sa place dans notre mise dans le temps…

El Hadji Babou Ndao is a plastic arts professor in the Regional Training Center for Education Professionals (CRFPE) of Kaffrine. He was valedictorian of the National School of Arts of Dakar in 2020 after a first career in teaching. The teacher quickly chose comics to illustrate teaching aids. For him, art is a way of staying connected to every generation. He has already had several exhibitions in Senegal.

The artist’s strokes are exceptionally precise, and he uses that same precision to observe his contemporaries. Like multi sequenced fables, his paintings depict our lives, our flaws, our veiled weaknesses and even our excessiveness. His pigeon series show us the beauty of the bird all while revealing our sinful oil spills. The artist isn’t lecturing us, but he’s no fool. That is why spirituality is still so important in our time…


2021

Hommage à Ibrahima Kébé

Ibrahima Kébé, trait d’éveil sur la société sénégalaise

Né en 1955 à Kaolack, Ibrahima Kébé a quitté prématurément la scène plastique sénégalaise le 8 septembre 2019 à Dakar. C’est un peintre majeur qui a fait ses humanités en 1976 auprès de Pierre Lods. Son style à classer dans les Naïfs renvoie bien aux arts populaires sénégalais comme la peinture sous-verre. Mais son impressionnante œuvre dépasse largement les prismes communs.

C’est un artiste au regard exercé qui peint le quotidien de ses pairs avec ses tares et ses beautés cachées. Ses scènes foisonnantes de vie contrastent parfois avec l’intimité d’un couple. La profondeur psychologique de ses traits est une constante. La Galerie Kemboury a décidé de rendre au Chevalier de l’Ordre national du Lion, un hommage mérité.

Massamba Mbaye, critique d’art.


2020

Florilège

Diatta Seck, Serge Mienandi, Christophe Sawadogo, Gérard Gabayen, Nubi, Malobé Diop

Le florilège signifie littéralement « qui choisit des fleurs ». Le monde a été traversé par une crise sanitaire qui l’a littéralement paralysé pendant trois mois. Il fait encore des efforts pour bouger sur des sillons incertains. Ces moments ont sûrement été très fertiles pour des artistes qui pour dompter leurs angoisses ont pris leurs pinceaux. D’autres ont suspendu leur souffle afin de mieux sentir celui hoquetant de l’univers. Mais le monde n’a jamais été aussi précieux aux premières lumières d’après-confinement. La Galerie Kemboury a semblé redécouvrir son monde en appréciant toutes les infimes notes de sa réserve. Elle a choisi en partage quelques signatures : Diatta Seck, figure de l’Ecole de Dakar, Serge Mienandi le plus sénégalais des Congolais, Gérard Gabayen, un artiste aussi doué qu’inclassable, Christophe Sawadogo à la symphonie qui nous vient d’ailleurs, Nubi, ce Sénégalais d’adoption à la prodigieuse facilité créatrice, Malobé Diop, qui tient d’une tradition de bronziers remarquables... Oui, nous avons bien dit des fleurs de l’espoir et de la résilience dès les premières lumières...
Massamba Mbaye, critique d’art


2019

Esquisses dakaroises

Oumar Ndiaye

Oumar Ndiaye est l’un des portraitistes les plus doués du Sénégal. Il compte une quarantaine d’années d’expression. Ses portraits sont essentiellement faits au fusain et au crayon noir car il trouve qu’avec ces matériaux, ses sujets sont plus vivants. Fasciné par les figures publiques et celles plus anonymes de son quotidien, Oumar Ndiaye tisse une sorte de toile géante constellée de portraits d’une rare précision au rendu accentué par son style monochrome exigeant et fascinant. Oumar Ndiaye a plutôt exposé à l’étranger notamment à l’Académie française, en Belgique et en Italie.


2018

Passé Présent

Tonia Marek

Exposition à Kemboury (Annexe piscine olypique)

Se parer d’un collier créé par Tonia Marek est un voyage dans le temps. Tout à coup vous portez une partie de l’histoire de l’Afrique, de son patrimoine, témoignage de croisements culturels incessants. Ces œuvres contemporaines ont été imaginées et conçues à partir de perles d’Afrique parfois très anciennes, souvent utilisées dans des rituels, de la naissance à la mort. Tonia Marek a vécu dans plusieurs pays d’Afrique, sillonnés durant ses nombreuses missions de travail en tant qu’épidémiologiste. Sa passion pour les perles l’a menée à les rechercher dans les marchés les plus lointains. Elle a appris à monter ses colliers en associant leur authenticité et leur histoire à la modernité dans le design.

L’attente

Ousmane Dia

Exposition à la Galerie Kemboury

O.Dia l’équilibriste, entre deux mondes, deux cultures, deux courbes, sait jongler avec le déséquilibre inhérent à la vie, paradoxe de la création qui veut que, sans tension entre les opposés, entre les pôles, nulle vie. O.Dia exprime dans ses sculptures ce monde en fragile équilibre, déstabilisé et qui pourtant tient debout.Les chaises grimpent, s’élèvent, sont projetées, chacune concernée par sa position, qu’elle veut la plus haute possible, mais s’élever comporte le risque de tomber. Les opprimés d’aujourd’hui seront les oppresseurs de demain… O. Dia, artiste engagé, s’exprime avec autant de force dans son parcours de vie que dans son travail artistique. Maya Blanco (extraits)


2017

Au seuil du lendemain

Pedro Pablo Viñuales

Docteur en littérature hispano-américaine et spécialisé en coopération internationale, Pedro Pablo Viñuales poursuit ses travaux artistiques de manière autodidacte et à ses heures libres. Sélectionné comme jeune photographe dans un concours national (1990, Madrid, INJUVE), il développe une technique hybride de coloriage à la main et d’impressions photographiques sur carton, qu’il prépare à l’émulsion photosensible. Il aborde ici pour la première fois la thématique du paysage. Des alentours du fleuve Niger à la baie de Soumbédioune, aux seuils du jour ou de la nuit, le photographe trouve son inspiration dans les nuances des couleurs et dans les textures, réelles ou imaginaires, d’un regard qui se revendique toujours subjectif.

Soleils d’Afrique

Samba Diallo

Après plusieurs expositions au Sénégal, Samba Diallo s’est retrouvé en France où il vit présentement. Il s’y exprime avec la lumière singulière du Sénégal qu’il a engrangée dès ses premières années. Dans une symbolique partagée, le soleil de la vie et de la spiritualité traverse son œuvre. La colombe de la paix est un appel permanent. Le masque, la poupée ashanti résonnent chez l’artiste comme un hymne à la gloire de l’Afrique. Avec une vigueur et une générosité, Samba Dia exprime son attachement à cette Afrique, qui lève la tête et qui marche dans sa lumière donnée en partage au monde.


2016

J’ai vu

Xaadim Bamba Mbow et Mata Nataal

Mata Nataal, de leurs vrais noms Mathurin Biagui Nataran et Cheikh Ahmadou Bamba Mbow dit Xaadim sont deux jeunes photographes de la banlieue dakaroise qui partagent une passion commune. Très impliqués dans la promotion artistique et à la formation des jeunes en banlieue, ils ont cheminé avec le collectif « Sunu Nataal » qui a exposé en marge de la grande exposition de Angèle Etoundi Essamba cette année à Dakar. Mathurin porte le sobriquet de Mata Nataal qui signifie « ce qui vaut d’être photographié » en Wolof. Ces deux photographes pourraient partager ce même nom d’auteur. L’exposition J’ai vu réunit leurs clichés qui mettent en situation des visages ou plutôt des regards essentiellement d’enfants. Une invitation à un partage d’univers où candeur se mêle avec vitalité, où le noir et le blanc donnent toute leur valeur à la couleur… Oui, j’ai vu un monde fascinant avec un enfant galactique, un autre, dans son bain, en pleine transmutation féline !


2015

Hommage à Mbida : Un passeur d’Amour  

Birahim Fall

Birahim Fall dit Mbida est décédé le 4 juillet 2012 à soixante-trois ans à Dakar. Jusqu’à son dernier souffle, il aura continué un acte créatif sur verre inversé qui l’a entretenu malgré les vicissitudes de la vie. Appartenant à la deuxième génération des maîtres de la peinture sur verre du Sénégal, il se préfigure chez Mbida Fall une dimension psychologique et une affirmation d’un profond univers intérieur. Ce n’est pas vain pour lui d’affirmer qu’il est un passeur d’amour, d’Amour.

Les Porteurs

Delphine Gatinois

L’influx créatif de Delphine Gatinois se projette en toile d’araignée. Il ne s’agit point de s’y faire attraper ou de s’y perdre. Mais il prend des contours parfois insondables et des chemins de traverse tout aussi déroutants. Pourtant, dans sa série Les Porteurs, il ne s’agit que de suivre les traces de chevaux. Ses chevaux portent des costumes talismaniques. L’artiste trouve ainsi une passerelle entre le visible et l’invisible comme dans son travail précédent sur la mystique du végétal qui se joue sur les apparitions et le camouflage. C’est ainsi que le prétexte esthétique devient une sorte de transcendance…


2014

Sea Diallo - Sculptures et peintures sous verre

Né en 1958 à Thiès au Sénégal, Séa Diallo s’inscrit dans la deuxième génération de l’école dite de Dakar. Artiste polyvalent, il exploite plusieurs canaux esthétiques. Il a participé à plusieurs expositions nationales et internationales. « Les oiseaux de la paix sont un plaidoyer pour la paix, la douceur, la tendresse, l’harmonie et la convivialité indispensables à toute existence personnelle, commune et communautaire ». Dans ces propos, Séa Diallo donne la substance d’une expression inédite sur des postures d’oiseaux métalliques. Dans leurs étreintes ailées, ils revoient aux hommes une part d’humanité perdue quand les conflits naissent. C’est ce souci permanent de la condition sur terre qui fait le lien avec ses hublots qui sont de véritables plongées sous-marines. Le spectacle d’une terrifiante beauté qu’il livre est un signal d’alarme. La contemplation appelle l’action…

Dieyna Barry – photographies

Née au Sénégal, Dieyna Barry a grandi en Côte d’Ivoire. En 2014 ses photos ont été exposées à Abidjan en mars, à Pointe Noire en mai et en septembre à Brazzaville. Conceptrice visuelle, Dieyna Barry avait toujours entretenu une certaine fibre artistique. Elle écrivait des poèmes et était constamment interpellée par la condition féminine africaine. La valorisation de la Femme africaine est portée par le symbole des Amazones, des guerrières du Royaume du Dahomey, qui ont su asseoir un fort leadership. Cette singulière présence féminine est mise en lumière par Dieyna Barry dans les différents pays de l’Uemoa avec un réel sens de l’évocation voire de l’interpellation.


2013

Forces invisibles !

Mouhamadou Diop « le maire »

Mouhamadou Diop est un photographe qui a une signature très connue dans le monde de la presse au Sénégal. C’est un redoutable traqueur d’images. Mais on connaît moins son travail artistique, ce raffinement dans la narration iconographique. Sous ce chapitre, l’artiste est un trésor caché.

Son appareil photographique est vissé sur le temps du monde. Des spectacles les plus huppés aux coins les plus sordides, des postures préparées aux clichés les plus improbables, la rencontre du photographe avec son sujet devient un joint entre le fugitif, le furtif et une sensibilité singulière.

Diop « le maire » investit ainsi beaucoup de sujets qui dépassent l’anecdotique. Son travail sur la lutte sénégalaise fige le mouvement et se dynamise ainsi. Le spectacle vu est dépassé par celui invisible. En vérité, l’épreuve de force est la mise en épreuve d’autres forces. Les forces invisibles !


2012

Regards, ou l’enfance malheureuse

Mohamed Ndir dit “Dou”

Avec des conflits à n’en plus finir, des foules d’enfants réfugiés ne cessent de se former et de croitre. Ils viennent chaque jour devant les grilles des organisations humanitaires qui sont submergées, car ne pouvant plus faire face à ces bouches de plus en plus nombreuses. Privés de leurs droits, surexploités, victimes de sévices de toutes sortes, les enfants d’Afrique crient leur désolation dans un monde où ils ne savent plus vraiment ce qu’ils sont venus y faire. La peinture de « Dou » veut dénoncer une situation, mais elle porte au même temps un regard plein de tendresse sur ces enfants désespérés. Pour que deux regards se rencontrent : notre regard et leur regard. Pour que l’on puisse regarder non seulement avec les yeux mais aussi avec le cœur.