Le titre de l’exposition fait référence à la démarche de Sembène Ousmane qui voyait le cinéma comme un « cours du soir » pour une partie de la population non scolarisée à laquelle il souhaitait s’adresser. Le cinéma comme système d’information populaire, comme lieu d’apprentissage, comme vecteur de liberté, de justice politique et sociale. Pour Cheikh Ndiaye, le cinéma c’est aussi le lieu physique de la résistance – sous Senghor, les trotskistes interdits de rassemblements publics tenaient leurs réunions après les séances de cinéma qu’ils étaient venus voir comme de simples spectateurs…
Le rapport à l’archive, au patrimoine, si cher à l’artiste (une première expérience à la Direction du Patrimoine fut suivie d’une vacation à l’IFAN, au Musée historique de Gorée, alors qu’il était aux Beaux-Arts) se retrouve dans ces toiles à la portée symbolique forte puisqu’elles représentent des cinémas qui n’existent plus, détruits ou transformés. Certaines d’entre elles sont montrées pour la première fois au Sénégal.
Cette exposition est la première monographie d’envergure de Cheikh Ndiaye dans son pays.
Avec le soutien de la Galerie Cécile Fakhoury à Dakar.
The name of the exhibition references Sembène Ousmane, who saw cinema as an “evening class” for parts of the unschooled population he was appealing to. Cinema as a public information system, as a place of learning, as a vector of freedom, political and social justice. For Cheikh Ndiaye, cinema is also a physical space of resistance – under Senghor’s presidency, the Trotskyists were banned from public gatherings and held their meetings after the movies they had come to watch as spectators…
The connection to history and heritage is very dear to the artist (a first experience at the Heritage Department was followed by a trip to the IFAN, to the Historical Museum of Gorée, while he was studying at the Beaux- Arts) and is seen in his strongly symbolic paintings, because they show movie theaters that no longer exist and that have been destroyed, or transformed. Some of his works are being shown in Senegal for the first time ever.
This exhibition is Cheikh Ndiaye’s first major monograph in his home country.
The exhibition is supported by the Cécile Fakhoury Gallery in Dakar.