Instituto Cervantes de Dakar 2024

Esù est l’une des entités les plus énigmatiques de la cosmogonie des religions d’Afrique de l’Ouest. Il a traversé l’océan avec les esclaves pour débarquer dans un nouveau monde, où le travail forcé et les missions d’évangélisation vont configurer une transformation qui brouillera la compréhension des religions d’origine africaine jusqu’aujourd’hui.

Minuit à la croisée des chemins documente et enregistre ces transformations et adaptations depuis son origine au Bénin jusqu’à Cuba, au Brésil et à Haïti. Afin de jeter un peu de lumière sur le récit obscur qui prédomine dans la culture populaire et qui relie directement les religions d’origine africaine telles que l’Umbanda, la Santeria ou le Vaudou, aux énergies diaboliques, Cristina De Middel et Bruno Morais ont passé 3 ans à suivre le chemin d’Esù et à construire un document qui vient en réaction à l’avancée des églises évangéliques à travers l’Afrique et l’Amérique du Sud, remettant en question la survie d’un patrimoine culturel menacé qui apporte une contribution substantielle à la version non officielle de l’histoire, dont on a tant besoin.

Esù is one of the most enigmatic entities in the cosmogony of West African religions. He crosses the ocean on a slave ship and disembarks in the new world, where forced labor and evangelization missions shape the transformation that confuses the understanding of religions of African origin until today.

“Midnight at the Crossroads” documents and records these transformations and adaptations from the start of his travels from Benin to Cuba, Brazil, and Haiti. To shed some light on the dark narrative that prevails in popular culture and that directly links religions of African origin such as Umbanda, Santeria or Voodoo, to diabolical energies, Cristina De Middel and Bruno Morais spent 3 years tracking Esù’s journey and creating a document in direct reaction to the progress of evangelical churches across Africa and South America. It questions the survival of a threatened cultural heritage and substantially contributes to history’s unofficial version, something we are so much in need of.