Galerie Cécile Fakhoury 2019 – Babitopie (Entre-Deux)

Pour leur deuxième collaboration, Jean Servais Somian et Ana Zulma rassemblent des personnages autour des contes de la vie. Des histoires parfois communes, parfois singulières se disent d’un côté et s’écrivent de l’autre. Somian et Zulma nous entrainent dans une odyssée poétique menée par leur imagination intarissable : les deux artistes ancrent leur récit dans une nécessité à défricher le monde. Jean Servais Somian détourne la fonction des objets et les place à la frontière de deux univers, entre art et design ; Ana Zulma questionne des concepts au travers de narrations visuelles dont la portée s’étend au-delà de la photographie vers une image vibrante en textures et volumes.

Des bassines de plastique deviennent des capsules migratoires et des passagers embarquent vers les étoiles. Unis dans un champ de paradoxes et créateurs de liens à l’intérieur des divergences, Jean Servais Somain et Ana Zulma nous soufflent l’art d’écouter l’indicible et magique entre deux.

Galerie Arte 2019 – Contes de mon enfance

Fodé Sidibé est un peintre casamançais de 40 ans, mieux connu à l’étranger qu’au Sénégal. Entre 2000 et 2012 il a partagé son temps entre la France et son pays. Il a été invité régulièrement dans différentes villes du sud de la France pour participer à des résidences d’artistes et des expositions. Partcours offre aujourd’hui une excellente occasion de présenter enfin sa première exposition personnelle à la Galerie Arte. L’artiste voyage dans le temps en se remémorant les contes d’Amadou Koumba, écrits par l’écrivain Birago Diop. Les contes lus le soir par Mame Boye, sa grand-mère, le fascinent encore jusqu’à ce jour. Lorsqu’il avait 7 ans, nourri par ces récits, Fodé a commencé à dessiner. Depuis, il n’a jamais cessé puis s’est tourné vers la peinture. C’est un artiste autodidacte qui s’est formé auprès de ses professeurs au lycée et également dans les ateliers d’autres artistes reconnus. Il retranscrit à merveille, sur la toile, les contes de son enfance, ces légendes au bestiaire fantastique, souvent anthropomorphe, qui bercent son imaginaire.

Villa des Arts 2019 – Flux Migratoire

Ils font leur parcours… Ils veulent partir, fuir cette situation politique économique, sortir la tête de l’eau de ce gouffre économique fébrile, s’envoler loin de cet espace environnemental chaotique de leur continent, de leur pays, de leur région. Ils n’ont plus de domicile fixe, ils n’ont plus qu’une destination figée, celle de l’ailleurs. Et voilà que beaucoup font face à la porte de l’illusion.

La vérité apparue au grand jour est terriblement aveuglante. Ils sont laissés à eux- mêmes et, dans leur imaginaire, ils reconstituent leur vie d’hier pour reformuler, comme sur un tableau d’espoir, leur A-venir. C’est dans ce thème que des artistes, de tout bord, ont capté le refrain pour établir leur Partcours… Le Partcours participe à favoriser autour des personnes « sans destination » à une réflexion à travers la peinture, les installations, la sculpture, la vidéo et la photographie. Pour sa deuxième participation à ce projet, la Villa des Arts essaye de pénétrer cet univers avec la participation des artistes Armin Kane, Ousmane Ndiaye Dago, Daouda Ndiaye, Thierry Leite, Henri Sagna, Moustapha Seck et Betty Weber.

Galerie Le Manège 2019 – Keur Design #2

Ils sont une quinzaine de créateurs sénégalais, actifs dans des domaines aussi différents que la ferronnerie, la menuiserie, la sculpture sur bois, en fer forgé ou en argile, la vannerie, le recyclage plastique, et, côté création textile, la broderie, le perlage, le tressage et même l’upcycling (utilisation de tissus de seconde main). Pendant deux semaines, au Centre de Formation Artisanale (CFA) de Dakar, ils ont confronté leur pratique, leurs expériences, leurs savoir-faire avec ceux de 8 designers venus d’Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas et Portugal.

Résultat : une relecture vivifiante des objets traditionnels sénégalais, et des formes hybrides, des matières réinventées. De l’inventivité. Le tout sous l’œil avisé du designer sénégalais Ousmane Mbaye, qui a supervisé ce projet porté par le réseau des centres culturels européens (EUNIC). Comme le disait la célèbre designer française Charlotte Perriand (1903-1999), il faut avoir « l’œil en éventail », c’est-à-dire ouvert sur toutes les disciplines, les matières et les couleurs. C’est à cette expérience unique que vous convie cette exposition.

Loman Art House 2019 – Mascarade

Barkinado Bocoum célèbre ses dix ans de carrière : dix ans d’apprentissage, d’échanges et d’expériences artistiques audacieuses. Il retrace son parcours en exposant ses toiles à la déconstruction travaillée, embarquant les spectateurs pour un voyage dans son passé actualisé. Les couleurs et les formes s’articulent en une géométrie variable, les toiles portent et révèlent la force vivace d’un mouvement suspendu l’espace d’un instant. Ces mouvements dessinent l’âme humaine, ses paradoxes, ses contradictions, ses confusions. De la tête aux pieds et de la main sur le cœur, l’artiste remue les équivoques, scandalise l’inertie et bouscule le convenable. Avec une ironie provocante, il présente également une installation outrancière et tapageuse qui interroge les limites de la parole. Il ne faut pas moins que l’indécence des cinq sens pour fêter dignement la liberté d’un art en plein envol.

Espace Culturel de Keur Massar 2019

Fruit d’un travail de recherche de longue haleine, ce projet artistique est une démarche qui envisage le calendrier comme non seulement un outil de repère et de communication sociale de tous les temps au service de l’humanité, mais comme surtout une œuvre d’art en évolution avec le monde contemporain. … « Que la lumière soit, et la lumière fut » … Dès la création de l’univers et à travers les siècles des siècles, la règlementation et l’histoire du calendrier s’appuient fondamentalement sur la lumière du jour, source des couleurs. Pour cette édition 2019 du Partcours, l’artiste peintre Claude Johnson se propose de vous faire découvrir un concept d’innovation majeur dans toute l’histoire du calendrier, « Le Calendrier perpétuel Lumière : Le monde contemporain au fil des années (XXe et XXIe Siècle) ». Comme une nouvelle approche de tableau d’art contemporain qui reconstitue et révolutionne le calendrier perpétuel en une version couleur avec des années tournées vers le XXe siècle et ouvertes à la fois sur le XXIe siècle, pour marquer l’ère du 3e millénaire aux couleurs de la lumière.

Responsable : Claude Johnson Coordination / Médiateur culturel

Tél. : +221 76 292 0150
E-mail : johnsonclaude12@yahoo.fr

Mairie de Keur Massar, Route de Niacourab – Km 9
Keur Massar Village, VDN extension 3b Malika-Tivaouane Peulh

Centre Culturel Maurice Gueye 2019 – Les allumettes nous parlent

Marcel Xavier Venn est un artiste plasticien autodidacte. Assureur à la retraite, il a toujours cherché à s’exprimer à travers différentes techniques comme le dessin, l’aquarelle, l’Encre de Chine… jusqu’à ce qu’il se découvre une passion artistique pour les allumettes qu’il façonne pour créer des œuvres d’art. Cette première exposition individuelle à Rufisque, sa ville natale, invite le public à découvrir ses œuvres qui s’inspirent du quotidien et abordent des thèmes comme la famille et l’éducation.

Kër Thiossane 2019 – Ruines et futurs

Stéphane Verlet-Bottéro et Hamedine Kane présentent à Kër Thiossane Ruines et Futurs, deuxième chapitre de leur recherche intitulée « L’Ecole des Mutants ». Leur démarche se confronte à une vague de projets éducatifs radicaux liés à l’indépendance du Sénégal, et mobilise des espaces et temporalités pluriels. Des visions contrastées de la décolonisation s’entremêlent, de la mémoire des pontins de Gorée à l’Université du Futur Africain abandonnée à Sébikotane. C’est là, au milieu des champs, que s’écrit encore le récit du futur, avec l’urbanisation à marche forcée de la « smart city » Diamniadio au rythme de « l’émergence ». Le dispositif questionne notamment la place laissée aux citoyens dans la production du territoire. Cette restitution sera précédée d’une Assemblée des Futurs Africains qui se tiendra face aux ruines de l’école William Ponty situées au quartier de Sébi-Ponty (repas prévu sur place, inscriptions en ligne : communication.kerthiossane@ gmail.com). Avec le précieux soutien de la fondation Heinrich Böll Stiftung, de l’Institut Français du Sénégal et de Wallonie-Bruxelles International.

Kër Imagination 2019 – Les voi(x)es du Fleuve

Dans ce parcours immersif, les jeunes visiteurs iront à la rencontre du fleuve Sénégal, depuis sa naissance dans le Fouta Djalon, jusqu’à son arrivée dans l’océan à Saint-Louis. En remontant son cours, ils partiront à la découverte de son chemin, de ses légendes, de ses peuples, de ses chants. Le parcours invite les enfants à découvrir les secrets du fleuve à travers des installations visuelles et sonores interactives. Ils devront découvrir comment le préserver en retrouvant Mami wata, la déesse des eaux, gardienne du fleuve.

Les installations présentées sont le résultat de 2 mois d’ateliers artistiques, poétiques et scientifiques sur le thème du fleuve Sénégal, avec les enfants de la communauté de Yoff. L’exposition « Les Voi(x)es du Fleuve » s’intègre dans le programme de l’année de Kër ImagiNation : Mouvement et Migration. Dans ce vaste programme éducatif, les enfants questionnent toutes formes de mouvement, de l’infiniment petit des cellules, jusqu’à l’infiniment grand de la danse des planètes.

Atelier Céramique Almadies 2019 – Paradoxes

Le récit de six personnages dans une réunion atypique qu’aucun d’entre eux n’aurait pu prédire. Des esprits du temps, soudain convoqués face-à-face, nous transmettent la raison possible de leur existence, message passé au monde de leur engagement créatif. Diverses histoires, démarches, pratiques, ou références qui engendrent ensemble de frappantes similitudes, comme des images qui vivent et se répondent entre les sauts de génération, des antithèses devenant synthèse, des concepts pouvant naître du partage des mêmes murs et du même sol, des rencontres ainsi faites comme si elles étaient fortuites. Dans ce mode paradoxal, rien, même les contradictions, ne semble laissé au hasard, et le temps joue son rôle en créant l’attente, vécue comme une éternelle promesse de l’autre.